interviewé sur le site de
lepoint.fr , andré manoukian revient sur musique et internet et enfonce une porte ouverte, mais c'est bien de temps en temps de s'en rendre compte. Les gens à la tête des maisons de disque sont autant responsables de ce qui se passe aujourd'hui que les consommateurs pirates. Chacun ses torts. Et dans ce domaine c'est important de bien mettre à part la France et les autres pays. Il reste encore de grands D.A et patrons de labels, en france on cherche un peu.
"le vrai problème de l'industrie musicale précède la piraterie en ligne. À l'origine, les grands patrons étaient des jazzmen comme Eddie Barclay, c'est-à-dire des gens qui avaient eux-mêmes suffisamment d'oreille musicale pour distinguer le bon grain musical de l'ivraie. À la fin des années 1980, ces gens-là ont été remplacés par des gestionnaires. Les actionnaires des maisons de disques sont devenus des fonds de pension américains. Ils ont dynamité l'industrie musicale ! Ils peuvent faire toutes les lois qu'ils veulent, c'est trop tard.Et puis, pardon, mais tout ce débat sur la protection du droit d'auteur, c'est une vaste hypocrisie ! Si on avait voulu vraiment sévir, on aurait pu le faire depuis longtemps. Seulement, à qui profite le crime... (Aux télécoms)...
Voilà. Donc, tout cela est une vaste hypocrisie. Quant aux politiques, dans ce domaine, ils sont complètement "out of Africa". "
Pour le reste de l'interview, c'est à dire la nouvelle star et compagnie, ce n'est pas non plus ça qui va faire remonter le niveau, mais c'est rare en France que quelqu'un dise dans les medias ce que tous les artistes se disent entre eux. On a sacrifié l'artistique au profit du "tout marketing" et aujourd'hui les majors en paient le prix.
pour finir, toujours dans l'interview de dédé :
"C'est Mike Jagger qui dit que, dans l'histoire de la musique, les artistes auront gagné leur vie par eux-mêmes durant 30 ans, entre 1970 et 2000. Nous allons revenir à la période où les artistes vivaient du mécénat de quelques princes ou de l'Église (sourire). "
la musique est morte , vive la musique.
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