Enorme concert de Brian Setzer hier soir au Rex. Quel plaisir de voir les vieux brigands du rock toujours au sommet et toujours à fond. Pas de demi-mesure, Setzer n'etait pas là pour "faire le job" mais pour donner un vrai concert, physique et débridé, comme si il avait encore 25ans. Un premier début de set ou il revisite le classique du Rockabilly, s'offrant même un petit détour du coté de Johnny Cash et d'un Folsom Prison Blues electrique. Et puis arrive une batterie reconnaissable entre mille : une grosse caisse, une caisse claire, pas de siege...et Slim Jim Phantom débarque pour une deuxieme partie, en trio ( avec Chris D'Rozario à la contrebasse) pour une setlist "Stray Cats" : Runaway Boys, Sexy + 17, Stray Cat Strut, Fishnet Stockings, Rock This Town... grosse claque.
Non le rock'n roll n'est pas mort, et Setzer montre sur scène que ce rock à papa est parfois plus puissant, plus sauvage plus intense que tout un pan de la scène actuelle. Comme d'habitude, quand on est en face de vrais musiciens, de types sinceres, completement dans leur univers et qui savent maitriser la scène c'est un autre niveau qu'un disque enregistré sur pro-tools dans une chambre par des types incapable de deployer autant d'energie sur scène. Pas besoin de citer des noms, vous verrez ces groupes qui constituent à peu près la moitié de l'affiche de n'importe quel festival d'été.
Alors oui, Setzer depuis les Stray Cats navigue dans une nostalgie des 50s et 60s revisitée, oui il n'a pas intégré de sample, de synthétiseur, ni essayé de réinventer la musique, mais ce qu'il fait il le fait mieux que ceux qui nous vendent la révolution de la musique tous les 6 mois dans des disques pompeux et des concerts maladroits.
J'ai l'impression d'être le vieux con de service à dire ça, mais rares sont les musiciens de moins de 30ans qui m'ont aujourd'hui donné envie d'être sur scène ces dernieres années. Ce sont eux qui devraient avoir le feu, la rage et la folie, pourtant dans la pop, le rock, le hardcore, le metal, c'est encore les "vieux" qui écrasent tout. C'est indéniable, la génération 80-90 qui s'est faite à force de tournée a quelque chose que la génération Myspace, qui s'est faite à force de click de souris et de vue youtube, n'aura certainement jamais en live.
Bon je vais vous epargner une sale video youtube prise par un fan pendant le concert, ça ne servira pas à grand chose, alors un peu de radio nostalgie :
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